Chez les Roms
Estimés à plus de deux millions, les Roms de Roumanie vivent en marge de la société roumaine. Entassés dans des ghettos, éboueurs ou au chômage, ils sont discriminés et mal compris. Pourtant, la culture tsigane est encore vive dans certaines communautés, notamment chez les Kalderash, les Roms chaudronniers. Certains ont fait fortune après la révolution, se construisant de véritables palais. Nous tenterons de découvrir un peu mieux ce peuple d'exclus, qui essaie tant bien que mal d'effacer les stigmates de cinq siècles d'esclavage en Roumanie. Cinq reportages audio + galerie photos en bas de page.
Des reportages de Valérie Kernen, réalisés par Monsieur T et présentés par Frank Musy.
-
Les exclus de Botoshani en Moldavie roumaine
Départ depuis Courtemelon dans le Jura pour un jour et demi de bus en compagnie d'une vingtaine de paysans roumains, qui retournent au pays après un stage d'agriculture en Suisse. Une entrée en douceur dans un monde qui s'annonce beaucoup moins doux: celui des tsiganes de Botoshani, qui vivent dans un HLM délabré en Moldavie roumaine.
-
Zabrauti, ghetto tsigane à Bucarest
Visite de Zabrauti, un ghetto tsigane en banlieue de Bucarest où s'entassent 1'200 personnes dans 340 appartements d'une pièce. Des problèmes d'hygiène, d'accès à l'emploi, de délinquance. Rencontre notamment avec la jeune Claudia et sa belle-mère: Claudia est de retour d'Espagne, où elle a été victime d'une filière de mendicité, alors que sa belle-mère se souvient avec nostalgie du temps du nomadisme.
-
L’émigration massive des Roms de Roumanie
Sur les traces des 324 Roms rapatriés de Suisse en octobre 2002. Rencontre avec Roméo et sa voisine qui ont connu le "paradis suisse", comme ils disent. De retour chez eux, à Videle, au sud-ouest de Bucarest, ils ont repris leur train-train quotidien. Mais leur situation est pire qu'avant car, pour partir, ils se sont endettés. L'occasion de se questionner sur les causes de cette émigration massive des Roms de Roumanie.
-
Buzescu, le quartier des Roms qui ont fait fortune
La plupart des Roms de Roumanie vivent dans une grande misère, et pourtant, une minorité d'entre eux a fait fortune. Après la chute de Ceausescu en 1989, de véritables palais tsiganes sont sortis de terre. Buzescu est l'un de ces quartiers. On y utilise de la monnaie d'or et les enfants y sont mariés très jeunes par leurs parents. Mais avant de rencontrer ces Roms atypiques, regards croisés de deux femmes sur ce peuple mal-aimé de Roumanie.
-
Entre magie et traditions
La communauté des Roms Kalderash de Sintesti fait partie des rares tsiganes à avoir conservé une culture traditionnelle très forte, dans laquelle les notions de pureté et d'honneur sont au premier plan (en photo, une jeune Kalderash). Derrière le palais du "bulibasha", le chef tsigane, se trouve la tente nomade. Nous apprendrons comment sa famille a été sédentarisée de force par Ceausescu, avant de rencontrer la «reine des sorcières de magie blanche », Regina Maria Campina, une tsigane aux pratiques mystérieuses.