Voix du Monde

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La Tuile pour toit

Les « vagabonds » existent depuis des siècles en Helvétie, mais plusieurs faits divers ont permis d’alerter l’opinion publique et le monde politique sur la réalité et l’urgence de la situation. Oui, il est possible de mourir de froid en Suisse. Oui, des sans-abri se retrouvent dans nos cages d’escalier pour dormir ou sur nos bancs publics. Comment devient-on SDF en Suisse ? Comment ces centaines de personnes se retrouvent-elles à la rue, passant au travers d’un filet social, qui se voulait pourtant sans faille ?


Les structures d’accueil de nuit se multiplient dans les villes de Suisse romande, à Genève, Lausanne, Yverdon, Renens, Bienne ou Fribourg. Les personnes qui fréquentent ces lieux vivent souvent en marge de la société et font face à des problématiques de plus en plus complexes.

La plupart des SDF suisses ne ressemblent pas aux vagabonds errants et mal rasés de notre imaginaire, mais plutôt à Monsieur et Madame tout le monde. Certains ont même un emploi, comme nous le verrons dans ce reportage, au sein de La Tuile, le centre d’accueil de nuit destiné aux personnes sans-abri à Fribourg.

L’institution héberge chaque soir entre 20 et 30 personnes, essentiellement des hommes, qui payent huit francs pour le souper, le lit et le petit déjeuner. Le centre d’urgence créé en 1992 comptabilise, seize ans plus tard, plus de 65 000 nuitées et la demande ne faiblit pas, bien au contraire.

Un reportage de Valérie Kernen realisé par Christian Morerod et présenté par Marc Giouse.

  • La Tuile pour toit

 Enjeux sociaux | 2008